Au-delà d’une possible disqualification définitive de Maurice Kamto de la présidentielle 2025 : le jeu dangereux de l’opposition
Le 26 juillet 2025 restera probablement dans les annales politiques du Cameroun une date importante, n’en déplaise, pour bien des raisons liées au processus lancé de disqualification politique du Pr Maurice Kamto de l’élection présidentielle de 2025. Le cinéaste Jean-Pierre Bekolo en a déjà fait une remarquable analyse comparée avec l’année 1955 qui vit la disqualification puis l’interdiction de l’UPC du champ politique du Cameroun colonial. Le dispositif répressif mis en place dans les principales villes camerounaises quasiment en état de siège ce 26 juillet 2025, manifestement surdimensionné, escomptait d’éventuels dérapages qui auraient été le prétexte tout trouvé de la réplique intégrale du schéma de 1955. L’inattendue tenue des militants et responsables du MANIDEM et du MRC a sans doute pris de court et réduit certainement à néant les espoirs des extrémistes du pouvoir que sont notoirement aujourd’hui Paul Atanga Nji, Grégoire Owona et compagnie.
La messe est-elle donc dite ? Rien n’est moins sûr. Le régime pourrait avoir à affronter d’autres surprises désagréables d’ici le 12 octobre 2025. Même si les tenants de l’aile dur du système, les vautours, espèrent, escomptent et organisent la confirmation par le Conseil Constitutionnel, devenu notoirement incompétent sur tous les sujets sur lesquels le régime n’est pas à son aise, de l’écartement définitif de ce candidat dont ils ont désormais une peur bleue en raison du vaste soutien populaire dont il semble ostensiblement bénéficier orbi et urbi. Mais le jeu du régime est connu et était attendu. Celui d’une certaine opposition, tissé de connivence et de complicité, d’actions ou d’omissions, l’était moins. Et cela constitue en ce moment grave un problème sérieux, non pas pour Maurice Kamto, mais pour le peuple du changement tout entier. Et ce peuple-là n’est pas né d’aujourd’hui puisque « l’union pour le changement » date des années 1990. La tripartite de 1991, acceptée par ceux qui se prévalaient du statut de « modérés » contre ceux qui étaient alors taxés « d’extrémistes », avait ouvert la voie pour 33 ans de pouvoir monarchique à Paul Biya. Certains de ces « modérés » s’en vantent encore sur les plateaux de télévision ! Le peuple du changement a donc véritablement du souci à se faire, lorsqu’aux manœuvres les plus grossières d’un régime aux abois viennent se greffer la connivence et la complicité de certains « opposants ».
Des manœuvres du régime : droit de la force et inversion de culpabilité
Le pouvoir en déroute aujourd’hui, pour augmenter ses chances de survie face à ce qu’il considère comme le rouleau compresseur MRC-Kamto, a usé jusqu’à la corde ces dernières années au moins de deux stratégies : un droit systématique de la force et une communication fondée sur l’inversion de culpabilité, le tout orienté à titre principal contre un seul homme et son parti.
L’autre nom du droit de la force, c’est l’abus du contrôle des institutions de répression pour violenter des adversaires politiques transformés en ennemis de l’Etat ou de la nation ; c’est l’instrumentalisation du droit et des institutions judiciaires pour créer de toutes pièces un droit prétorien en porte-à-faux avec le corpus juridique effectif du pays, afin de mettre « hors d’état de nuire », dans tous les sens de ce terme, toute contestation ou tentative de contestation, fût-elle pacifique, fût-elle simplement imaginée comme possible. C’est également le fait de se passer simplement du droit et d’user de l’arbitraire pure, de façon décomplexée, assumée, parce que l’on contrôle toutes les manettes du pouvoir et qu’on est maître de la définition du légal et de l’illégal, du licite et de l’illicite, du moral et de l’immoral. Pour une marche de protestation par exemple, des responsables politiques et leurs militants ont été chargés par la troupe (une meute qui ne dit pas son nom !), embastillés, traînés devant une juridiction militaire, condamnés pour atteinte à la sécurité de l’Etat à de lourdes peines de prison. Beaucoup y ont laissé leur peau, dans une inadmissible jubilation du régime et de ses féaux. Un responsable politique, citoyen à qui rien n’est légalement reproché, s’est vu traqué de ville en ville, déclaré persona non grata à Bafoussam, à Douala, saisi sans aucun mandat contrairement aux dispositions du code de procédure pénale, reconduit hors de ces villes comme on le fait d’un dangereux criminel, dans des conditions totalement déshumanisantes qui ont suscité une véritable jouissance chez quelques pervers, privé des droits élémentaires y compris de celui de se soulager de besoins naturels, droits qui sont accordés dans tous les pays civilisés aux détenus y compris à des condamnés à mort ! Une forme d’animalité d’un autre temps, curieuse pour notre époque et pour un pouvoir qui se réclame de la démocratie et de l’Etat de droit. Et cette barbarie, exercée en toute impunité et ostentation, est devenue la nouvelle doctrine du régime, annoncée par le grand prêtre ministre de l’intérieur avec délectation, et reprise et soutenue sur les plateaux de télévisions et radios par une horde impressionnante de communicants satisfaits d’eux-mêmes, à l’orgueil indiscrète, parmi lesquels se distinguent des universitaires souvent en extase devant ces merveilles d’un régime dont ils sont devenus les éminences grises plutôt assumées que dissimulées. Pour autant, pourquoi cette animalerie est-elle passée, passe-t-elle auprès de l’opinion, d’une certaine opinion tout au moins ? Par la magie d’une offensive communicationnelle hors du commun. Une communication ultra violente dont l’arme secrète est l’inversion de culpabilité.
Le sombre génie du régime camerounais ces dernières années a été d’élaborer et de mettre en œuvre une communication de guerre basée sur l’inversion de culpabilité : je commets la faute, mais c’est toi qui en est coupable. Je te brutalise, mais parce que tu le mérites bien, tu l’as bien cherché, tu m’as presque obligé à te brutaliser. Et si ce n’est toi qui l’a fait, c’est forcément ton frère ou quelqu’un des tiens. Car vous et vos semblables, on ne vous connait que trop bien. La loi n’admet pas la brutalité mais tu as fait en sorte qu’il était impossible de ne pas passer outre la loi pour te violenter. Et quelle faute a donc commise la victime ? C’est là que la supercherie devient apparente : quelqu’un a boycotté des élections ; il a prétendu maîtriser le droit plus que tout le monde ; il a osé marcher pour contester le résultat d’une élection ; il voulait tenir une réunion à son siège avec son équipe sans déclaration… Rien de tout cela n’est pourtant interdit par la loi.
A dire vrai, cette communication n’est pas tout à fait d’aujourd’hui. On l’a seulement perfectionné ces sept dernières années et systématisée. Le régime s’en était déjà servi contre le SDF dans les années 1990. Ainsi, quand les extrémistes du RDPC s’opposaient à tout assouplissement du régime, seul John Fru Ndi et ses militants étaient taxés d’extrémistes qu’il fallait écraser comme des cafards. De même, entre 2016 et 2017, lorsque la crise anglophone prend du volume et que le pouvoir décide d’écraser les manifestations des enseignants et avocats anglophones avec une brutalité exemplaire, ce n’est pas le pouvoir qui est au banc des accusés mais ses victimes. S’ils ne s’étaient pas entêtés à marcher, la troupe ne serait pas sortie. Un exemple type de ce mode de fonctionnement est donné dans le processus par lequel cette crise anglophone bascule dans la violence armée. Dans un rapport de International Crisis group (au début de la crise), on apprend que de hauts responsables de la présidence de la République auraient encouragé indirectement les anglophones à prendre les armes. « Tant que les Anglophones, auraient-ils dit, ne prennent pas les armes, leur petite grève-là ne nous gêne pas outre mesure », lit-on verbatim avec effarement dans l’un des rapports de International Crisis Group ! Quand finalement ce vœu est exaucé, le pouvoir se défausse et refuse d’assumer ses responsabilités dans ce tragique basculement qui depuis a fait des milliers de morts, de blessés et d’exilés. La faute aux Ambazoniens. Avec le MRC et Maurice Kamto, cette inversion de culpabilité est devenue systématique ces dernières années.
La loi prévoit-elle les manifestations publiques sur simple déclaration ? On interdit systématiquement celles de l’opposition. Des conférences de presse dans les sièges de partis sont interdites, y compris parfois de simples réunions de direction du parti. A l’occasion, des déploiements spectaculaires de forces dites de maintien de l’ordre mais en réalité de répression sont mis à contribution pour briser toute résistance, procéder à des arrestations brutales, à des détentions sans respect de procédure. Et la manifestation ou la réunion devient une entreprise insurrectionnelle qui a été stoppée. La meute des communicants envoyée sur tous les plateaux de télévision obéit à une consigne unique : passer le message qu’un parti veut renverser les institutions par une insurrection ; dire qu’il a acheté des armes en Europe à cet effet ; qu’il a signé des accords avec les indépendantistes anglophones. Pas l’ombre d’une preuve n’est sortie, juste des affirmations, toutes plus graves les unes que les autres. Le parti est traité, contre la réalité visible de la diversité de ses cadres et soutiens, de parti ethno-tribal ; son leader de suprémaciste ; ses cadres d’autres ethnies de traitres non pas à la nation mais à leurs ethnies. Il ne faut surtout pas qu’il apparaisse que ce parti fédère de plus en plus les aspirations de tous les laissés-pour-compte du système, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays. La mainmise tribale du régime sur les institutions publiques du pays, pourtant particulièrement criarde (la préfectorale, les entreprises publiques, les postes clés du gouvernement, etc.) est invisibilisée par cette campagne aveuglante, étourdissante, assommante. Si dans le pays tout s’effondre progressivement (sécurité individuelle et collective, économie, infrastructures) ; si le pouvoir suprême est quasiment aux abonnés absents, exercé par procuration, sur hautes instructions, on n’en affirme pas moins avec défi que le pays est debout et gouverné. Le seul cancer de la République, c’est le MRC et son président.
Au début, les Camerounais ont pour beaucoup marché dans cette combine. Nombreux sont ceux qui le font encore, souvent plus par stratégie politique que par conviction. « Plus le mensonge est gros, et plus il passe », disait avec raison Joseph Goebbels. Mais il y a une limite à tout, qu’il ne faut pas franchir. A quel moment le régime a-t-il franchi cette limite ? Son indifférence devant l’aggravation de l’état de nos routes ? Le délabrement de nos hôpitaux devenus des mouroirs ? L’envahissement de nos villes prises d’assaut par des tsunamis d’ordures ? l’ascension vertigineuse des prix de denrées de grande consommation sur les marchés ? Les coupures intempestives d’eau et d’électricité malgré les promesses mirobolantes des projets dits structurants ? Les nouvelles incessantes des vastes détournements dans les comptes publics ? Les frasques des rejetons des familles privilégiées qui narguent insolemment la misère du grand nombre ? Les prix de la corruption inaccessibles aux pauvres pour prétendre à un emploi public ? La liste est interminable. Il y a certainement de tout cela. Mais il y a également l’effet inattendu d’un excès d’acharnement sur un homme.
Il y a plus de 250 partis politiques au Cameroun. Pourquoi le pouvoir en sept longues années ne s’en est-il pris qu’à un seul ? Ne serait-ce pas parce que ce parti-là, et son leader sont la seule véritable alternative à ce pouvoir-là ? Et petit à petit la réponse est devenue évidente pour de plus en plus de Camerounais, de toutes les ethnies, langues, religions ; de l’intérieur comme de l’extérieur. En 2018, Maurice Kamto, arrivé deuxième à l’élection présidentielle selon le comptage officiel, se présentait déjà comme une force politique sur laquelle il fallait compter pour les années suivantes. Sept années d’insultes, de diabolisation, de brutalisation, l’ont transformé en icône politique ; l’ont consacré comme l’espoir de tous ceux que le régime méprise. Il est devenu une machine politique redoutable que le régime doit écarter impérativement de la compétition s’il veut conserver quelques chances de se conserver. La décision du Conseil électoral d’ELECAM de ce 26 juillet 2025 n’est donc nullement surprenante ; celle, attendue, du Conseil Constitutionnel ne surprendra pas non plus si elle est du même ingrédient. Ce qui par contre, jusqu’à un certain point, a surpris, surprend, c’est le comportement d’une certaine opposition face au sort fait au MRC et à son président.
Connivence et complicité d’une certaine opposition
Tout part de l’élection présidentielle de 2018. La contestation des résultats est alors quasi monovocale. Les autres perdants, qui pourtant se plaignent régulièrement de l’iniquité des règles de l’exercice, se taisent ou protestent pour la forme. Le MRC isolé se retrouve seul dans la ligne de mire du pouvoir. Tout au long des sept années qui viennent de s’écouler, le calvaire des cadres et militants du MRC a été reçu avec quelques vagues protestations de la part de leurs pairs de l’opposition, ou une indifférence totale. Aucune démarche commune sérieuse n’a été entreprise, unanimement par l’opposition, pour dire au pouvoir qu’il était inacceptable que pour une manifestation publique déclarée, des citoyens se retrouvent devant le tribunal militaire et sont lourdement condamnés à des peines de prison.
Devant les manœuvres en vue de l’écartement du président du MRC de l’élection présidentielle de 2025 au prétexte ridicule d’un boycott électoral de 2020 et alors que le calendrier électoral prévoyait des législatives et municipales en 2025 avant la présidentielle, tout le landerneau politique a semblé se satisfaire du complot en cours d’ourdissement. Sur les réseaux sociaux, les pires contempteurs du MRC et de Maurice Kamto, curieusement, n’étaient pas du RDPC mais de certains partis d’opposition. Le rejet de la candidature du candidat du MANIDEM a donc déclenché une explosion de joie chez nombre de ces opposants et leurs soutiens. Comme en témoigne le journaliste Venant Mboua, « Le rejet de la candidature de Maurice Kamto par ELECAM agit comme un signal de fête chez de bien curieux prédateurs politiques. Les cris de joie non étouffés, les sourires satisfaits, les petites phrases mesquines qui circulent dans les coulisses disent tout : la bête est à terre, chacun espère en dévorer un morceau ». En termes simples, chacun espère récupérer une partie de son électorat. Allant plus loin, le journaliste précise : « Oui, certains au SDF et au PCRN y voient une opportunité stratégique : avec Kamto hors-jeu, un espace électoral se libère, des minutes précieuses de visibilité se gagnent, des marges de négociation post-électorales se dessinent. Ils savent pourtant que même en coalition, ils ne représentent pas une menace sérieuse pour le régime. Mais l’absence du MRC leur permet d’espérer une illusion d’ascension ». Venant Mboua n’est-il pas excessif ? On pourrait le dire. Sur les plateformes whatshapp que tous fréquentent, qu’elles soient spécifiques aux enseignants ou hétérogènes pour prendre une population spécifique, ce constat est en bonne partie confirmé. Ce qui explique sans doute l’affirmation désabusée de Valère Bessala de Jouvence : « l’opposition est en train d’aller droit dans le mur ». Cette jubilation malsaine n’a donc pas échappé aux observateurs avertis, et son indécence réveille brutalement les fêtards indélicats 24h à peine après le coup. De timides opérations de rectification s’engagent. Chacun veut s’efforcer de faire bonne figure, mais prudemment. Sans perdre de vue que le Conseil Constitutionnel peut remettre le diable dans la course.
Les discours des uns et des autres sont alors alambiqués. Ils ne condamnent pas l’arbitraire des gestionnaires du processus électoral. Issa Tchirouma est clairement sur cette position : « Mon propos, dit-il, n’est pas de remettre en cause l’arbitrage fait par ELECAM. » Du coup, la main qu’il tend « fraternellement » à Maurice Kamto manque cruellement de fermeté. Nkou Mvondo va plus loin qu’Issa Tchirouma : « Évidemment le professeur Kamto n’est pas exempt de reproche dans ce qui lui arrive. On pourrait dire qu’il a donné lui-même à ses persécuteurs le fouet qui permet de faire de lui ce qu’il vit aujourd’hui. » Alors, que réclament-ils pour Maurice Kamto ? La clémence du régime ? Vraiment curieux ! Les quelques positions les plus fermes au tripatouillage en cours viennent soit du CPP de Mme Kah Walla soit de Jouvence de Valère Bessala. On comprend l’avis de ce dernier, « l’opposition est en train d’aller droit dans le mur ». Ce cycle électoral qui s’ouvre sera-t-il une reproduction des années 1955 ou 1992 ? Le pays, exsangue, aurait besoin, au-delà, de plusieurs décennies pour s’en remettre. C’est pourquoi des voix libres s’élèvent pour appeler les politiques à plus de maturité.
Au-delà des appareils politiques, le peuple veut le changement
Les partisans de Maurice Kamto sortent extrêmement déçus de cette séquence électorale. Ils étaient pourtant avertis, et pas qu’une fois. La décision attendue du Conseil Constitutionnel, si elle est conforme à celle du Conseil électoral d’ELECAM, ne va guère améliorer cet état des choses. Leur dire, insultes à l’appui, de faire le deuil de leur « Messie », comme certains le font, et de passer à autre chose, c’est faire bon marché de leurs convictions. La politique est avant tout une affaire de convictions, et moquer celles d’autrui pour espérer le rallier aux siennes est parfaitement illusoire. En ce moment précis, chaque candidat retenu pense qu’il est le meilleur et le seul qui mérite de gagner le sceptre. Pendant que ses militants fustigent l’égo et le narcissisme des autres candidats, ils le considèrent avec foi et calcul comme leur « Messie » ; et ces « messies » que l’on n’ose pointer du doigt se gardent bien de contredire cette approche. L’enfer, c’est les autres. La surenchère d’appels et de promesses est déjà engagée et chacun va tenter de faire mieux que l’autre, que les autres. La recette de l’échec est donc en place. Mais les conséquences de l’échec éventuel en cette année 2025 n’auront aucunes communes mesures avec celles de 2018.
En 2018, le RDPC se battait pour reconduire Paul Biya sur le trône, conscient qu’il avait encore de quoi tenir un septennat. Cette perspective est désormais rayée de la perspective actuelle. Ce qui est par contre en jeu, c’est le remplacement de Paul Biya au lendemain du 12 octobre 2025. Le schéma en est déjà tout tracé. Passée l’élection et antérieurement aux prochaines législatives et municipales, la majorité obèse du RDPC au palais de verre de Ngoa-Ekellé entend modifier l’architecture institutionnelle au sommet de l’Etat pour y installer un vice-président de la république, successeur constitutionnel en cas de vacance prolongée du Chef de l’Etat. Le « remake » de 1982 est donc en cours. Le néocolonialisme est déterminé à se reproduire pour durer. Le tour de passe-passe de 1982 a produit un pouvoir sans véritable partage de 43 années. Celui en perspective, s’il advient, ne fera certes pas moins. En prime, il fera un ménage systématique de la classe politique actuelle, qu’elle se le tiennent pour dit. Les Togolais en savent quelque chose. Tous ces agités des réseaux sociaux (qui ne sont pas seulement du MRC quoiqu’on dise) sont pour la plupart des incultes politiques. Les responsables des partis ne sont pas dans la même situation. Ils n’auront donc aucune excuse à paver le chemin de la nouvelle dictature en préparation et qui s’annonce comme chacun peut le constater, avec arrogance, absence de scrupules, et une extrême brutalité. Mesdames et Messieurs les responsables des partis politiques, en lice ou non, ressaisissez-vous, et proposez un programme commun à ce peuple divisé derrière vous. Parce que c’est bel et bien vous qui divisez aujourd’hui le peuple du changement, ce n’est pas le pouvoir. Vous dites vouloir tous le changement ? prouvez-le. Et le peuple du changement n’aura plus aucune raison d’être divisé. Il se mettra ensemble et vous le conduirez à la victoire.
Roger KAFFO FOKOU, écrivain.
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