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D’Utoeya en Norvège à Liège en Belgique : un dérèglement continu des mœurs qui ensanglante les sociétés

Le dérèglement climatique a au moins le mérite d’accoucher de sommets mondiaux même si le plus souvent ces sommets, eux, n’accouchent pas mieux que des souris. Il existe d’autres types de dérèglements dont les politiciens pour l’instant préfèrent ignorer l’existence et considérer les effets, qui pourtant se multiplient et s’intensifient, comme de simples « accidents » ou même « incidents ». La tragédie d’Utoeya en Norvège en fin juillet dernier avait en son temps, par son ampleur (plus de 80 morts, tous des adolescents), secoué un tantinet la torpeur ambiante. Depuis, des médecins se battent pour classer le tueur au rang des déséquilibrés et faire classer le dossier. Ils y réussiront sans doute. Ce sera seulement la preuve qu’un dérèglement de plus en plus aigu des mœurs est en train de déséquilibrer de plus en plus de gens, et que votre voisin ou voisine, que vous trouvez si charmant(e), peut d’un moment à l’autre s’emparer d’une arme et vous assassiner, vous et vos enfants. N’est-ce pas ce qui s’est passé en Belgique le 13 décembre dernier ?

 

Sur le site Linfo.re, nous apprenons que « Liège est en état de choc, après avoir vécu une vraie scène de terreur hier. Un homme de 33 ans a tiré et lancé des grenades sur la foule place Saint-Lambert en plein cœur du centre ville. Sur la place noire de monde en cette période de Noël, l’insouciance a fait place à la panique. Les passants ont cherché à fuir par toutes les rues adjacentes. Au moins 6 personnes, y compris le tireur, sont mortes et il en a blessé au moins 123 autres ». L’on ajoute que « Cette fusillade dramatique n’a visiblement "aucun lien" avec un acte "terroriste" ». Les ingrédients ne sont pas éloignés de ceux de la boucherie d’Utoeya. C’est pour cela que nous nous bornons ici à en souligner la convergence.

 

A quoi bon refaire une analyse qui relèverait la même problématique et soulèverait les mêmes questions ? A l’allure où se succèdent ces catastrophes, il en faudrait une tous les six mois. Dans l’article sur la tragédie d’Utoeya, nous attirions déjà l’attention sur cette cadence infernale : 1996 en Australie (35 victimes), 1999 à Columbine aux USA (13 morts), 2001 en Suisse (14 morts), 2002 à Nanterre en France (8 morts), 2002 en Allemagne (16 morts), 2007 en Virginie aux USA (32 morts), 2008 en Finlande (10 morts), 2009 en Allemagne (15 morts), 2009 dans l’Etat de New-York aux USA (13 morts), 2009 à Fort Hood au Texas, USA (13 morts), 2010 en Grande-Bretagne (12 morts), 2011 à Tucson en Arizona, USA (6 morts).  

 

Relisez cet article sur le blog pour vous rafraîchir les idées, en attendant la prochaine catastrophe. Il s’intitule « Quelles leçons peut-on tirer de la boucherie d’Utoeya ? ».

 



15/12/2011
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