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Garde du corps d’Ernest Ouandié, Thaddée YMELONG parle de ses convictions

Il s’appelle Thaddée YMELONG. Il fut l’un des hommes les plus proches du nationaliste camerounais Ernest Ouandié, celui-là même que la françafrique avait condamné et chargé le régime Ahidjo d’assassiner par fusillade en place publique un matin du 15 janvier 1971 à Bafoussam. Thaddée YMELONG était l’un des garde-corps les plus proche d’Ernest Ouandié. Il vit toujours, chez lui à Babadjou dans les Bamboutos, et n’a rien perdu de son militantisme et de sa détermination. Le 15 janvier 2013, une fois encore, il a pris la parole, publiquement, pour le souvenir mais aussi pour l’avenir…


« Mesdames, Messieurs,

Chers invités,

Chers camarades,

 

Nous sommes réunis cet après-midi pour commémorer le 41è anniversaire de l’assassinat d’Ernest OUANDIE, Vice président de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), lâchement fusillé sur la place publique à Bafoussam le 15 janvier 1971. Il fut tué à coup de feu par un peloton de tireurs. Il avait fait l’objet d’un « procès » pour rébellion et trahison, à l’issue duquel il fut condamné à mort.

 

Mais permettez-moi avant de continuer mon propos de vous souhaiter la bienvenue, au nom de tous les militants de l’UPC de la Coordination  Départementale des Bamboutos en général, et de la Section Communale de Babadjou, en particulier, dans ce cadre intime, modeste certes mais qui n’enlève rien à la portée et à l’importance que revêt pour nous cet événement.

 

Je me permets de vous transmettre les salutations de la Direction de l’UPC qui est ici, de tout cœur avec nous. D’Ernest OUANDIE un exceptionnel courage, politique et physique. En ce qui me concerne, je suis prêt, dans ces conditions, à aller au poteau d’exécution. Autant ne pas faire un procès de pure forme. « Pendant son procès, Ernest OUANDIE est en chaîné, pieds et poings. Il aura été sauvagement torturé pendant plus de six mois par Jean Fochivé. Son dos est balafré de blessures ». Il ne se défendra plus. Contrairement aux mensonges du régime, il n’introduira pas de recours en grâce après sa condamnation à mort. Le 15 janvier 1971, jour de son exécution, il refuse de se faire bander les yeux. Honneur et gloire à l’immortel Ernest OUANDIE. […]

 

C’était une faute très grave de la part de l’Etat camerounais de reconnaître les gardes civiques et d’oublier les Héros Martyrs et les combattants de la lutte de libération nationale. A bas la lutte d’influence, la jalousie, les insatiables et les divisionnistes ».

 

Bamboutos le 15 janvier 2013

Pour la Coordination Départementale des Bamboutos de l’UPC,

Thaddée YMELONG 



08/02/2013
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