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L’Afrique de demain (3) : quelle politique monétaire ?

Par Roger KAFFO FOKOU, auteur de Demain sera à l’Afrique, l’Harmattan, 2008.


Pour bâtir l’Afrique de demain, il faudra une économie de forte croissance : au-dessus de 6% par an, s’accorde-t-on généralement à dire. Voici une vérité qui semble épuiser la question. Une lapalissade en quelque sorte. Il ne reste plus aux économistes qu’à écumer secteur par secteur pour élaborer un plan en vue de mettre en place les conditions de ce niveau de croissance-là, et le tour sera joué. Pourtant, quand on a fini de l’énoncer, l’on n’a encore rien dit, véritablement. Un PIB qui croît fortement, même à un rythme de deux chiffres, n’est pas une garantie en soi. Toute cette richesse produite, à qui appartient-elle en fait et quel est l’usage qui en est fait ? Est-elle destinée à la thésaurisation et finalement à l’exportation ou à l’investissement local ? L’Etat dans sa politique économique peut-il exercer une souveraineté véritable en matière monétaire et s’appuyer sur la richesse produite sur son territoire pour mettre en œuvre sa politique d’investissement en vue d’atteindre ses objectifs de plein emploi ? Si les réponses à ces questions ne sont pas clairement et distinctement positives, c’est qu’alors on est en plein mirage. Pour sortir son économie du sous-développement, l’Afrique doit conquérir avant tout sa souveraineté monétaire, pour de nombreuses raisons dont nous allons analyser quelques-unes des plus saillantes.


Un potentiel immense encore largement inexploité et peu exploré
L’Afrique, se délecte-t-on souvent à dire, pèse moins de 3% dans les échanges mondiaux de biens et de services. C’est donc un nain économique. Les afro-pessimistes trouvent dans de tels chiffres beaucoup de grains à moudre. Ces chiffres pourraient radicalement changer en l’espace de deux décennies. Pour cela, il existe un fort potentiel, encore inexploité et même peu exploré, faute dit-on de financements. Les capitaux étrangers (IDE) boudent généralement le continent. Et finalement ce qui est inexploré devient inexistant.


Il y a peu, l’Afrique subsaharienne ne comptait pas beaucoup sur le marché du pétrole, alors dominé par le Moyen-Orient. Cette zone détenait en effet au début des années 2000 67% des réserves mondiales de pétrole prouvées. Quant à l’Afrique, selon des sources officielles américaines (Department of Energy, National Energy Policy, 2001) « Si les réserves pétrolières prouvées de l’Afrique ne représentent que 7%, une grande partie de son territoire reste à prospecter ». Aujourd’hui, une croissance remarquable de l’exploration est engagée et devrait modifier à terme le paysage.


Autre exemple, jusqu’à très récemment, le Cameroun était considéré comme ayant l’un des sous-sols les plus pauvres du Golfe de Guinée. En l’espace de quelques années, cette situation est en train de subir une modification radicale. Dans un article précédent (« Cameroun, projets dits « structurants », intérêts du grand capital et populations déshéritées »), nous examinions déjà cette situation nouvelle pour ce pays : « La carte minière du sous-sol camerounais se dessine, dévoilant d’importants gisements de toutes natures  du nord au sud et de l’est à l’ouest : pétrole et uranium dans le septentrion (Tcholliré pour l’uranium), de l’or à Bétaré Oya et à Djoum (un gisement sur près 1995 km2 selon certaines sources), de la bauxite à Minim-Martap, Ngaoundal et Fongo-Tongo (plus d’un milliard de tonnes en tout), du diamant à Mobilong et Limakoali dans la Boumba et Ngoko ( réserve cinq fois équivalente à la production mondiale  selon l’agence Cyrcom news), du Nickel-cobalt et nickel-manganèse dans la région de Nkamouna, arrondissement de Lomié (réserves recensées aujourd’hui comme les plus importants gisements mondiaux de cobalt primaire non exploité), du fer à Mballam mais surtout à Nkout (potentiel estimé à près de 4 milliards de tonnes, ce qui en ferait le plus important gisement camerounais), sans oublier le calcaire (Figuil), le marbre et on en oublie certainement ».


Une fois exploré, le sous-sol de l’Afrique pourrait révéler aux yeux du monde des richesses fabuleuses. Une véritable caverne d’Ali Baba en perspective. Malheureusement, l’exploration du sous-sol africain suit la courbe des intérêts stratégiques de puissances établies sur d’autres continents. Cette tendance, il faudra absolument l’inverser.  


Des actifs économiques extravertis pour l’instant
A qui appartient la richesse actuellement produite en Afrique ? Très peu aux Africains et pour l’essentiel aux intérêts étrangers transnationaux. Prenons d’un côté la monnaie, qui est comme l’on sait un outil de stockage et de circulation de la richesse et une richesse par elle-même, autour de laquelle s’est développée une puissante économie dite financière ou financiarisée. De l’autre, prenons l’économie réelle dans ses unités de production et de distribution.


Commençons donc par la monnaie. Les monnaies étrangères utilisées en Afrique sont légion : dollar (Libéria, Namibie, Zimbabwe), le shilling ou la livre (Egypte, Kenya, Ouganda, Sainte-Hélène, Soudan du sud, Somalie, Tanzanie), la roupie (Maurice et Seychelles), le peso (Guinée-Bissau), le dinar ou le dirham (Algérie, Libye, soudan, Tunisie, Maroc)…  Le franc, une monnaie fabriquée et gérée par la France, en fonction prioritairement de ses intérêts, est utilisé par pas moins de 16 Etats africains.


Beaucoup a déjà été dit et écrit sur ce sujet par de grands spécialistes des questions monétaires. Comment élabore-t-on une politique monétaire quand la monnaie que l’on utilise est gérée dans la poche de quelqu’un d’autre ? Quand c’est celui-ci qui décide des taux directeurs et influence directement les volumes du crédit disponible sur le marché, fixe le seuil des réserves obligatoires pour les banques ? A titre d’exemple : qu’est-ce que la fabrication et la gestion du FCFA rapporte annuellement à l’économie française ? C’est de toute façon de l’argent volé à l’Afrique.


Pour bien comprendre l’importance de l’enjeu monétaire, il suffit de s’intéresser, d’une part à volonté américaine de maintenir le dollar comme monnaie de référence dans les échanges internationaux (monnaie de réserve mondiale), et d’autre part la guerre des monnaies à laquelle se livrent les Etats-Unis et la Chine (cette dernière y associe désormais les BRICS), et dans laquelle intervient dans une moindre mesure la Zone euro. Ainsi, le 4è sommet des BRICS a-t-il accouché d’un  document intitulé "Déclaration de Delhi", rapporte l’agence de presse Xinhua, et d’un accord-cadre signé par les banques centrales de ces pays portant sur «les facilités de crédit entre les monnaies des cinq pays et une convention multilatérale de confirmation des facilités de crédit au sein des BRICS ». En substance, ces accords visent à résoudre une série de problèmes économiques liés à la gestion monétaire : «  Les BRICS peuvent ainsi utiliser leur propre monnaie dans le cadre des échanges commerciaux, des investissements bilatéraux et des activités de financement, ce qui pourrait, à terme, leur permettre de réduire leur dépendance par rapport au dollar américain, d’éviter les risques liés à la fluctuation des devises internationales et de réduire leurs frais commerciaux ».


Regardons à présent l’économie dite réelle. L’essentiel du tissu industriel de l’Afrique est fait des industries extractives qui commercent du brut, avec une valeur ajoutée proche donc de zéro. Elles ont accouché d’un réseau routier et ferré extraverti, orienté vers les ports et les aéroports. Au Nigeria, le pétrole représente 95% des exportations, en Angola et au Congo 90% . En Libye selon la même source, il représente 98% des exportations et 95% en Algérie. Mais même à ce seuil de production, les intérêts des pays africains producteurs sont marginalement pris en compte.


Les royalties payées aux Etats sont de l’ordre de 2,5%. Et l’Afrique peut conserver 100% des déchets, 100% des émissions polluantes. C’est une recette assurée pour le sous-développement. C’est dans ce sens que l’on a pu parler de malédiction du pétrole. Mais il ne s’agit pas d’une malédiction, d’une situation métaphysique, mais d’une spoliation organisée.


Prenons l’exemple du pétrole. Selon Jean-Pierre Favennec et Philippe Copinschi, « c’est probablement la seule matière première produite à grande échelle dont le prix de vente peut être très supérieur au coût d’extraction. Alors que le coût de production ne dépasse pas quelques dollars au Moyen-Orient, cinq à dix dollars dans la plupart des autres pays et une quinzaine de dollars pour les gisements les plus difficiles à exploiter (mer du Nord, Alaska), son prix de vente s’établissait, début 2003, à plus de 30 dollars par baril.» Cette situation devrait profiter aux pays du continent producteurs du pétrole mais il n’en est rien.


Les principaux acteurs de la production pétrolière en Afrique sont étrangers. Dans « Les nouveaux enjeux pétroliers en Afrique », Jean-Pierre Favennec et Philippe Copinschi sont on ne peut plus clairs sur le sujet : « Alors que, dans de nombreux pays du Moyen-Orient, d’Amérique latine ou d’Afrique du Nord, les compagnies nationales ont un monopole ou jouent un rôle déterminant dans les activités pétrolières en amont, en Afrique subsaharienne la situation est différente. Au Nigeria, 95% environ du pétrole est produit par des joint-ventures (JV), c’est-à-dire des associations entre la société nationale NNPC (Nigeria National Petroleum Corporation) et les compagnies étrangères qui sont, dans la quasi-totalité des cas, les opérateurs ». Et cette inconfortable situation est déjà meilleure que celle des petits producteurs africains qui doivent faire la cour aux investisseurs. Pour couronner le tout, les producteurs de l’Afrique subsaharienne sont reconnus pour offrir des conditions fiscales incomparables aux industries extractives. Ainsi, les Etats perdent sur tous les tableaux.


Selon le Groupe de Travail Géopolitique (GTB)  , « Les conditions négociées pour les concessions ne sont pas toujours avantageuses pour les pays africains. Ainsi, le Nigeria n’augmentera pas sa production de deux tiers, comme prévu initialement, car il n’y a pas d’intérêt au vu des conditions financières qui ont été négociées. » Pour ces raisons, les richesses du sous-sol africain peuvent prendre la mer, et l’Afrique rester dans sa misère. Comme le constate le GTB dans le cas tchadien, « En terme d’amélioration du niveau de vie, les progrès sont limités. Ainsi, si le Tchad a connu une croissance de 38% en 2004 (Bigre ! comme dirait quelqu’un.), les effets se font peu sentir pour la population en termes de construction d’infrastructures ou de projets de développement. » Une conclusion qui corrobore point par point ce que nous affirmions plus haut. L’on a vu combien la nationalisation du secteur gazier et pétrolier en Russie – cf. la bataille homérique de Vladimir Poutine contre les oligarques – a permis à ce pays de transformer totalement son économie : elle peut aujourd’hui investir plus de 80 milliards de dollars dans sa défense contre à peine 7 milliards à l’époque du règne des oligarques, et dispose désormais d’un fonds souverain parmi les mieux dotés du monde (514 milliards de dollars). Le potentiel, si riche soit-il, ne suffit pas. Encore faut-il pouvoir le transformer à son compte.


La question essentielle de la valeur ajoutée
Pour créer de la valeur ajoutée qui lui revienne, l’Afrique doit maîtriser sa chaîne de production. Pour cela, il lui faut investir en propre dans cette production. Or, théoriquement, elle ne dispose pas de tels moyens et doit donc compter sur les investissements directs étrangers (IDE), ou sur l’emprunt.


 Selon certaines sources, la part de l’Afrique dans les IDE en provenance des pays de l’OCDE est passée « de 2 % en 2008 à 3 % en 2009 , contre moins de 1 % en 2000. » (Perspectives économiques 2012).  Et sur la période 2007-09, 60 % des investissements de l’OCDE en Afrique ont bénéficié à trois pays : l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Nigeria. On n’exagère nullement en disant qu’il s’agit de la portion congrue.


A défaut des IDE, l’Afrique peut-elle compter sur les emprunts ? Comme le disent si bien Jean-Pierre Favennec et Philippe Copinschi évoquant la situation des pays africains producteurs de pétrole, constat que l’on peut étendre aux producteurs d’autres minerais, « les Etats africains producteurs de pétrole sont très endettés. Dans de nombreux cas, l’accès aux marchés internationaux de capitaux, nécessaire notamment pour financer les développements pétroliers, ne peut se faire que par les compagnies pétrolières, qui disposent de crédit incontestable sur ce marché ». Quelle jolie façon de formuler les choses n’est-ce pas ? Disons-les plus prosaïquement : les banquiers internationaux, collusion d’intérêts oblige, ne veulent financer que les entreprises multinationales généralement étrangères à l’Afrique, dans lesquelles ils ont leurs intérêts. Tout le reste n’est que maquillage.


La maîtrise de son destin passe donc clairement pour l’Afrique par la maîtrise des moyens de financer ses investissements d’infrastructures et de production. Et cette maîtrise est à son tour une fonction du degré de souveraineté monétaire.


La nécessité d’une véritable réforme bancaire
Nous avons évoqué plus haut les inconvénients pour un pays à se servir d’une monnaie qui est gérée de l’extérieur. S’appuyer essentiellement sur des capitaux étrangers représente également un risque trop important. Au-delà des importantes rémunérations que génèrent de tels fonds, comme le montre l’histoire de la dette africaine, ces fonds ont tendance à sélectionner des priorités qui n’ont pas forcément une pertinence en fonction des plans de développement locaux, et surtout une propension à être instables donc à provoquer des crises. La crise asiatique de 1997 a eu pour principale cause les capitaux dits « hirondelles », qui viennent en masse, saisonnièrement, et repartent de même. Ce qui avait sauvé l’Asie pendant cette crise-là, ce fut la disponibilité des capitaux locaux, chinois surtout, en quantité suffisante pour résorber l’anémie financière.


Pour résoudre durablement le crucial problème de financement de l’économie africaine, une voie se dégage donc nettement : celle de la réforme bancaire.


Le système européen des banques centrales nationales publiques coiffées par une banque centrale faîtière, la BCE, est un système intéressant. C’est un parcours long pour l’Afrique mais il faut déjà commencer par l’envisager comme un objectif à atteindre. Dans un article précédent (« Les banques : faut-il en avoir peur ? »), nous avons essayé de montrer la place centrale qui est celle de la banque, qu’elle soit d’émission ou de détail dans le système économique. Tous, personnes physiques ou morales y compris l’Etat, nous travaillons pour les banques et leur faisons gagner de l’argent, beaucoup d’argent. Il n’est pas normal que les banques puissent utiliser contre nous ces moyens que nous leur permettons d’accumuler. Plus grave encore, il n’est pas admissible qu’individuellement et collectivement nos Etats compris, nous dépendions d’institutions bancaires étrangères. Comment pouvons espérer nous développer en travaillant ainsi pour des intérêts étrangers à travers les banques étrangères ? A l’heure où l’on ne cesse de parler d’une stratégie de croissance pour la zone euro, parce que depuis 2008 des pays comme les Etats-Unis et l’Angleterre pratiquent celle-ci à grande échelle, n’est-il pas temps que l’Afrique réfléchisse vraiment à la question de la souveraineté monétaire qui passe par la maîtrise de l’institution bancaire ?


Et comment pourrait-on faire une véritable politique industrielle si l’on n’a pas les clés du financement d’une telle politique ? Quand l’on doit s’appuyer pour une telle politique sur des financements extérieurs aux objectifs différents, opposés et souvent concurrents ? Un seul exemple ici, celui des bauxites camerounaise et guinéenne. Les deux pays possèdent d’importantes réserves de bauxite prouvées depuis l’époque coloniale. Des investisseurs étrangers à ces deux pays ont imaginé de construire l’usine de traitement de ce minerai au Cameroun mais de n’exploiter que le minerai guinéen. Ainsi la bauxite extraite des mines guinéenne est exploitée et envoyée à l’état brut au Cameroun où elle subit la première phase de transformation. Devenue ainsi plus propre, elle peut filer vers d’autres cieux. Quant au minerai camerounais, il peut continuer à dormir dans le sous-sol, faute de capacités financières locales.  


Pour venir en aide à la Grèce, l’Europe et le FMI ont déboursé pour ce pays 350 milliards d’euros en deux petites années. Pour le Portugal, il a fallu 78 milliards d’euros. Sans compter l’Espagne, l’Irlande, l’Italie. Depuis son arrivée à la tête de la BCE, Mario Draghi a fabriqué pour le système bancaire européen 1000 milliards d’euros hors de toute activité économique réelle. Ces sommes cumulées font le PIB de l’Afrique. Dans le même temps nous avons vu que la totalité des IDE de tous les pays de l’OCDE en Afrique en 2009 n’a représenté que… 29 milliards de dollars. Que se passerait-il si l’Afrique avait les moyens institutionnels de faire une injection de 1000 milliards d’euros dans son économie à volonté ? Mais elle ne pourra pas le faire sans un système bancaire indépendant de l’étranger, de ses concurrents étrangers. Ce n’est d’ailleurs qu’à ce prix qu’elle pourra véritablement mettre en valeur l’épargne locale.


L’un des exemples types est justement le Japon dont la dette publique est détenue à plus de 70% par les épargnants domestiques. Dans nos pays, les restructurations des Plans d’ajustements structurels depuis les années 80 ont permis de transférer le maigre secteur productif public et parapublic dans le portefeuille des multinationales. Même les secteurs stratégiques comme l’énergie y sont passés. Au début du XXè siècle (en 1919 aux Etats-Unis), le jamaïcain Marcus Garvey à travers la Black Star Line et la Negro Factories Corporation  a montré qu’en encourageant l’épargne des gagne-petit, l’on pouvait lever des fonds pour bâtir des multinationales. Cette leçon-là, il faut qu’elle ait servi à quelque chose.


En guise de conclusion : peut-on réussir une réforme bancaire africaine dans la situation politique actuelle ?
Naturellement non. L’exemple de l’Union Européenne est là pour nous servir de leçon : sans union politique, toute tentative de bâtir une union économique forte sera vouée à l’échec. L’incapacité de l’Afrique à faire entendre sa voix sur des conflits qui éclatent sur son sol est la traduction de cette impuissance tragique due aux effets de la division, d’un émiettement qui a servi le colonialisme et sert encore le néocolonialisme au détriment des intérêts africains. Cette impuissance n’est d’ailleurs pas l’exclusivité de l’Afrique et le conflit bosniaque a montré que même l’Europe, parce qu’elle manque d’unité politique, peut se retrouver cruellement démunie devant certaines crises qui frapperaient à sa porte. La solution est peut-être dans le vieux rêve panafricaniste qui berce les intellectuels africains depuis maintenant plus d’un siècle. Qu’elle est la pertinente de cette utopie-là, et qu’elles en sont les chances de réalisation ? Il s’agit là de tout un autre débat.



10/05/2012
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