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Marco Mbella contre Richard Bona : le ridicule, heureusement, ne tue pas tout le monde

Un certain Marco Mbella, artiste musicien et ingénieur, s’en est pris à Richard Bona sur un ton pratiquement hystérique. Oui, hystérique nous semble bien être le mot car derrière cette attaque violente, sale et visqueuse, tout semble prétexte de la part de M. Mbella pour insinuer son amour pour M. Biya. On a presque l’impression de voir une femme amoureuse, toutes griffes dehors, défendant l’honneur en danger de l’amour de sa vie. Vous savez ce que dit l’adage : en amour comme à la guerre, tous les coups sont permis. On comprend pourquoi M. Mbella n’hésite pas à frapper en dessous de la ceinture. De toutes les façons, face à un monument de la taille de Richard Bona, une simple échelle ne lui permettrait pas d’atteindre le dessus de la ceinture, pour imager le propos.

Que reproche donc si fort M. Mbella, artiste musicien et ingénieur, à Richard Bona ? D’avoir osé parler politique, rien que cela ? Ou d’en avoir parlé d’une manière inacceptable pour M. Mbella, en dénigrant le Président de la République ? Dans ce cas, pourquoi s’en prendre uniquement à Richard Bona ? Il n’est rien que de lire la presse paraissant au Cameroun pour voir qu’il ne se passe pas de jour sans que quelqu’un ait dénigré le Président de la République. D’ailleurs les satellites permettent de se rendre compte que ce triste sort n’est pas l’exclusivité de M. Biya, il suffit de demander son avis à M. François Hollande.

Dans quelle bulle vit donc M. Mbella qui, et c’est curieux, en plus d’être artiste musicien est également ingénieur, autant dire doué d’un certain génie ? Est-il certain que s’il avait demandé l’avis du Président Biya ce dernier aurait accepté les services d’un avocat comme lui qui use exclusivement des moyens de la bassesse dans une plaidoirie dont le ridicule n’épargne finalement pas celui qu’il prétend justement défendre ? Car faire semblant de croire, en y insistant avec la lourdeur d’une baleine, que Richard Bona n’est pas Camerounais relève d’une bêtise qui nous rappelle fâcheusement des pratiques nationales socialistes dont le monde n’a pas fini de porter le deuil et de digérer l’horreur. Et puis, qui a donc habilité M. Mbella à attribuer la nationalité camerounaise aux uns et la retirer aux autres ? Les mêmes qui naguère n’avaient pas hésité à dénier à Mongo Béti, un écrivain et un intellectuel que bien de pays au monde nous envient, la nationalité camerounaise ? Exécuteur des basses œuvres, le charmant M. Mbella ? Qui l’a donc qualifié pour faire de sa personne le très digne attributeur du mérite aux uns et du démérite aux autres ? Est-ce son propre mérite ou son démérite ?

« Nous aimons Richard Bona parce qu'il est bon chanteur, parce qu'il est un virtuose de la guitare basse, sans pour autant être le meilleur bassiste, si on venait à le classer dans cette discipline parmi les Camerounais. », nous apprend-il. Encore une histoire d’amour, qui a sans doute mal tourné ! Mais alors, quelle maladresse dans l’expression ! On imagine M. Mbella et ses amis (Il en a cité les noms de quelques-uns, sans vraiment créer une énorme surprise) usant de la grille de l’équilibre régional pour classer les bassistes camerounais : quelles seraient les chances de Richard Bona, tout virtuose qu’il est ? Je n’ose me risquer au pronostic. En tout cas, M. Mbella a déjà donné son résultat avant classement. Il reconnaît quand même que Bona est un virtuose, à la popularité déclinante toutefois. Et vous-même, M. Mbella : qu’êtes-vous ? Non, ne répondez pas, ce n’est pas la peine. Notre pays a grand besoin d’un peu de dignité et vos exploits actuels ne contribuent pas à lui en donner. Et si vous suiviez votre propre conseil et vous contentiez de faire ce que vous savez faire le mieux, c’est-à-dire la musique ? Je parie que même le Président de la République s’en porterait mieux malgré les dénigrements dont il est l’objet, et qui sont, à notre époque, le revers difficilement évitable de cette médaille qu’est la haute fonction qui est la sienne dans notre pays.

Roger KAFFO FOKOU

Citoyen qui vote en faveur de la liberté d’opinion  

 



12/04/2016
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