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Mort de Kadhafi en images : au-delà des excuses de « Libération »…

Par Roger KAFFO FOKOU, auteur de Capital, travail et mondialisation vus de la périphérie, l'Harmattan, 2011

 

Dans un article récent nous attirions l’attention sur la puissance de l’image, une puissance qui est tout autant créatrice que destructrice. Les images sont des médias au sens étymologique du terme, et les médias sont des prolongements de nous-mêmes, de notre corps physique, de notre cerveau (de notre système nerveux siège de notre sensibilité et de notre intelligence), et en amont de notre véritable moi profond (le cœur comme disaient déjà les anciens Egyptiens), cette conscience qui siège au-delà de notre intelligence et de notre sensibilité, et qui, assimilable à ce que les religions nomment âme, seule donne une coloration à notre esprit. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait François Rabelais. C’est cette conscience-là (cette science maîtrisée et non aveugle), au niveau de notre âme – que l’on peut conserver à l’Esprit pur, ou vendre au diable c’est-à-dire salir – qui donne une forme aux autres prolongements de cet esprit qui est ultimement le « je » ; et ces prolongements ne sont que des images multiformes de ce « je ». C’est dire que nos images sont des projections, des prolongements de notre « moi » le plus profond : montre-moi tes images et je te dirai qui tu es, le reste n’étant que des déguisements plus ou moins grossiers qui ne sauraient abuser un esprit vigilant. La mort de Kadhafi a suscité dans le monde des médias de masse une sorte de ruée vers le trésor et de nombreux chasseurs en sont revenus avec des trophées étonnants, dégoulinant de sang chaud comme des fétiches barbares et primitifs. Libération n’a pas trouvé meilleure vitrine pour exposer le sien que la Une d’une de ses éditions. Et ce vernissage-là est mal passé auprès de son public. Si une telle décision avait été mûrement réfléchie, pourquoi Libé  s’est-il senti obligé de justifier le choix de la diffusion des images de la mort de Kadhafi ?


Probablement dans un premier temps parce que la réputation de Libé journal de gauche a dû avoir maille à partir avec l’image que cette diffusion avait projetée de lui auprès du public. Traditionnellement, la gauche est réputée plus éthique que la droite, moins matérialiste et plus idéaliste aussi. Comment expliquer à un public sous le choc et qui perd ses illusions qu’un journal de gauche ait recouru sans la moindre retenue, sans le plus petit scrupule, à des techniques aussi viles, aussi bassement mercantiles ? Ce message que nous avons reçu dans la gueule comme un coup de poing en même temps que les insoutenables images de la fin de Kadhafi, il fallait les interpréter pour nous et ainsi tenter d’en atténuer après coup la force de percussion ou d’en anesthésier la douleur, et le faisant, nous en cacher jusqu’à la motivation la plus superficielle, la course au scoop. Exercice de prestidigitateur et d’équilibriste pas toujours aisé à réussir. Les incohérences du texte explicatif de Libé  sont d’ailleurs remarquables à ce propos, en voici quelques morceaux choisis : « La photo de la mort de Ben Laden n'a pas été montrée et cela a été beaucoup reproché aux Américains », nous affirme-t-on d’emblée. Par souci de professionnalisme donc, il fallait absolument publier cette « terrible » photo de la Une. Selon François Sergent, directeur-adjoint de la rédaction de Libération, il ne faisait ainsi aucun doute qu'il fallait mettre l'image en Une, car «c'est un document incontestable. On ne l'aurait pas publié, on nous l'aurait reproché ».L’embêtant, c’est qu’une image n’est plus, comme jadis, un document incontestable. Dans le même article d’ailleurs, on nous le confirme en des termes plutôt dénués d’équivoque : « Les images, en général, ne sont plus depuis longtemps des facteurs de preuve suffisants, encore moins depuis quelques années avec la multiplication des sources possibles ». En clair, ces images, qui de l’avis même de ceux qui les ont diffusées pouvaient choquer, étaient destinées à servir de preuve dans un environnement où depuis longtemps le document image, parce que susceptible de trafics divers, ne convainc plus grand monde. Curieux tout de même n’est-ce pas ? Peut-être pas finalement, puisque le même article convoque un spécialiste de l’imagerie, Michel Poivert, professeur en histoire de la photographie, lequel nous révèle que «on est dans la grande tradition de la photo choc, et dans la rhétorique de la vérité: montrer une image brute de décoffrage, avec sur les côtés les petits logos, la batterie de téléphone... Plus une image est maladroite, plus elle sent l'authenticité». Et donc retour emphatique à la « rhétorique » de la vérité, avec en plus l’aveu dilué d’une intention de choquer qui ne semble pas vouloir se présenter comme telle. Car, qu’est-ce au fait qu’une « photo choc » ? Ce n’est pas, comme l’on aimerait le faire croire, une photo sensationnelle : ce n’est rien de plus qu’une photo intentionnée pour choquer, bousculer la sensibilité du destinataire. Cette tradition dite de la « photo choc » n’est au fond qu’une institutionnalisation de la violence préméditée. Dans quel but ?  Il faut pour répondre à cette question et dans le cas qui nous intéresse, en déterminer les faux et les véritables destinateurs et destinataires, et la relation qui unit ces deux interlocuteurs. Car au-delà des véritables destinateurs et destinataires, les autres récepteurs et victimes ne sont le plus souvent que des dégâts collatéraux. Il y a cependant plusieurs degrés d’explications possibles à ce type de mise en scène macabre.   


Dans un premier degré d’élucidation, on peut dire qu’une telle mise en scène fait partie de l’arsenal stratégique marchand classique : tout ce qui est bon à vendre doit être vendu pour faire de l’argent, toujours plus d’argent. Cela explique nombre d’incohérences qui autrement relèveraient de l’irrationnel pur. « Les images du corps de Kadhafi, diffusées en boucle, peuvent choquer, mais il était difficile de ne pas les diffuser », insiste Libération.fr. Pourquoi ? Parce que nous sommes dans un système où l’on ne saurait cracher sur de l’argent, sur la possibilité d’en gagner, fût-on un journal réputé de gauche. Dans Capital, travail et mondialisations vus de la périphérie nous écrivions déjà : « Vos soupirs pendant que vous faites l’amour, vos fantasmes les plus secrets, les plus sordides et les plus perverses sont bons à commercialiser ; votre détresse aussi. Le concept du « people » qui fleurit aujourd’hui dans les médias surfe sur cette vague-là. Il a donné naissance à une sous-profession de la photographie de presse, occupée par les paparazzis, vampires modernes qui s’accommodent aussi bien de l’obscurité que de la lumière, et traquent leurs victimes jusque dans leurs derniers retranchements, sans la moindre pitié »[1]. On comprend pourquoi, bien que sachant parfaitement que ces images de « Kadhafi bousculé, Kadhafi ensanglanté, Kadhafi décédé » diffusées allaient choquer, Libé, comme l'AFP, Al-Jazeera  ou la chaîne Al ARabiya, devait les publier parce qu’elles permettaient de vendre. Désormais, pour parer à l’imprévisible et à l’absence possible de professionnels de l’image sur d’éventuels sites de tragédies, un autre concept est né, que promeut à longueur de journée France 24, celui des cameramen et photographes amateurs, ennoblis du titre « d’Observateurs ».


S’arrêter cependant à ce niveau surfaciel de compréhension équivaudrait à cacher la forêt derrière un arbre. Dans un monde où dominent les enjeux stratégiques, la plupart des médias en tant que prolongements de l’être le plus profond des acteurs en présence sont des armes évidentes ou déguisées. Leur degré de puissance destructrice, explosive traduit la radicalité du désir du constructeur utilisateur de démolir, de pulvériser. Et parce que l’esprit peut survivre à la destruction physique par les armes matérielles, les prolongements médiatiques intellectuels sont chargés de fragmenter pour réduire à néant l’équilibre psychique et abolir toute volonté de résister. Ce sont des espèces de sondes munies de têtes explosives que l’on introduit au tréfonds du moi de chacun afin d’y anéantir tout lambeau de conscience de soi. Qui sont donc les puissances derrières ces prolongements mondialisés que sont les grands médias à vocation planétaire ? Des puissances également planétaires.


A titre d’exemple : Lagardère est un groupe médias dirigé par Arnaud Lagardère. C’est un colosse implanté dans près de 40 pays. A qui appartient-il ? À Arnaud Lagardère et sa famille ? Vous êtes loin de la vérité : à 63,32% à des investisseurs institutionnels étrangers anonymes et presque inexistants pour le public des lecteurs, les non anonymes n’y possédant que quelques bricoles, en commençant par l’actionnaire éponyme, Lagardère Capital & Management : 9,62 %, le secteur public : 6,88 % et  Autocontrôle et autodétention : 3,13 %. Il faut donc toujours aller au-delà des apparences. Prenons le cas de Keith Rupert Murdoch, l’actionnaire majoritaire de News Corporation, un groupe média qui possède 175 journaux à travers le monde et qui s’est offert le luxe d’acheter en 2007 le Wall Street journal pour 5 milliards de dollars US. A qui appartient News Corporation en réalité ? Un tiers à Murdoch, un tiers à John Malone un autre magnat américain des médias, 15% aux banquiers internationaux… En poursuivant les ramifications, l’on pourrait aboutir à bien des surprises. La ligne éditoriale de ces médias en dit généralement long sur la position stratégique de leur capital. De nombreuses critiques auraient été émises à propos de la ligne éditoriale des journaux et des chaînes de télévision du groupe News Corp, jugée conservatrice voire ultra-conservatrice. Le professeur Roy Greenslade, dans une tribune du journal anglais Guardian Unlimited, souligna que les 175 journaux de Murdoch à travers le monde avaient soutenu l'invasion de l'Irak par les États-Unis avec des titres provocateurs et que le Sun avait même proféré des injures contre le président Chirac, qui y était traité de « ver[] » ». Mais revenons à Libération.


Libé un journal de Gauche ? Peut-être autrefois. Aujourd’hui, le plus grand actionnaire de Libération  et ce depuis 2007 n’est autre qu’Edouard de Rothschild avec 36,25% du capital. Un Rothschild de la famille Rothschild, ces banquiers qui détiennent une part certainement immense du capital de la Réserve fédérale américaine ou de la City londonienne. Autre chose : observons la structure du capital de News Corporation et celle de Libération : d’un côté Murdoch, John Malone et la famille royale saoudienne, de l’autre Rothschild et un prince italien (Carlo Caracciolo). Il y a là dans chacun des cas une alliance typique depuis le Moyen âge et même avant entre les grands financiers mondiaux et l’aristocratie, alliance pour le contrôle du pouvoir et de la richesse produite dans chaque société d’abord, puis de plus en plus au niveau mondial. L’on comprend pourquoi les Saoudiens n’ont pas hésité à soutenir  le bombardement de la Libye et à utiliser le poids de leur prestige pour y entraîner la Ligue arabe n’est-ce pas ? Une sombre histoire d’argent… Et comme le disait si bien William Jennings Bryan qui savait parfaitement à quoi s’en tenir, « L’argent est la pire des contrebandes »[2]. La bataille médiatique dont la publication des images de la mort de Kadhafi n’est qu’un épisode, est à placer au même rang que celle de la diffusion des images de M. Laurent Gbagbo en sous-vêtements : dans chacun des deux épisodes, il s’est agi d’adresser un message fort, mais à qui ?


Un petit peu d’histoire récente : les images diffusées par les télévisions américaines de DSK menotté et encadré par la police new-yorkaise ont largement choqué en France. Toute la classe politique française s’est dressée comme un seul homme pour condamner la justice américaine et les médias de même nationalité. Nous entendons souvent parler de la presse française par opposition à sa sœur anglo-saxonne comme si une telle stupidité existait au-delà du vernis qui habille la nature uniforme des détenteurs de capitaux qui tirent les ficelles dans les coulisses des rédactions. Pourquoi en a-t-on à ce point voulu à Dominique Strauss-Kahn ? Il aurait tenté d’utiliser les moyens du FMI pour sauver l’Europe de la crise financière au détriment des véritables possesseurs de la structure qui l’employait ? Certains le disent. Son fauteuil l’a rendu mégalomane et il s’est mis à se prendre pour ce qu’il n’était pas : de simple employé même très bien payé, il s’est pris pour un patron. Alors il a fallu lui rabattre son caquet de la bonne manière afin que ses succeurs ne risquent pas d’oublier de quel côté se trouve le pouvoir au FMI. Le lendemain du jour où DSK a démissionné de cette vénérable institution, supprimant le danger que sa présence avait suscité, toutes les charges qui pesaient contre lui se sont évanouies, volatilisées comme par enchantement. De même, lorsque l’on s’est assuré que ses chances pour la présidentielle en France étaient tombées à zéro, l’affaire Tristane Banon a été classée sans suite. Pourquoi les images pourtant moins déshumanisantes de DSK que celles diffusées de Laurent Gbagbo et de la dépouille de Kadhafi ont-elles à ce point choqué le monde occidental ?


Ont peut répondre en faisant le parallèle avec la deuxième guerre mondiale : tant que Hitler ne massacrait que les Juifs, les Roms et autres gens du voyage, il n’y avait pas encore de quoi choquer les bonnes gens : l’on était même justifié à lui donner un coup de main pour l’aider à y aller un peu plus vite et faire le ménage. Il suffisait de se pincer un peu le nez le temps que le ménage, fait de manière industrielle, soit achevé. La sous-humanité était alors de l’autre côté de la barrière communautaire et cette barrière-là, encore debout, rassurait. Dès que le Führer  s’est mis à massacrer d’autres Européens, son action a été rapidement criminalisée. La même différence peut être établie entre DSK d’un côté, et de l’autre un Gbagbo ou un Kadhafi. Parce que Kadhafi n’a pas saisi le message de la destitution de Gbagbo, il fallait faire de lui un exemple, et l’histoire abonde d’illustrations dans ce domaine. Dans un livre qui paraît bientôt[3], nous rappelions déjà quelques vérités qui nous viennent d’un passé déjà fort ancien : « L’histoire des médias de masse classiques est en effet récente alors que l’on peut dire qu’il n’y a jamais eu aucune guerre sans média. Non seulement toutes les armes sont des médias, mais réciproquement tous les médias sont des armes. Les peintures rituelles corporelles, les chants et les hurlements au moment de l’assaut sont des techniques dont se servaient autrefois les chefs de guerre des tribus dites primitives[4]; comme les pyramides de têtes que laissait derrière lui Tamerlan, ces techniques mettent en œuvre une technologie spécifique, la volonté d’inspirer la terreur à l’ennemi pour lui ôter les moyens de sa défense. Les bruits que font les armes de guerre en action, construites pour produire le maximum de fracas, participent d’une stratégie médiatique : ils construisent une image d’apocalypse en marche. L’efficacité de ces images/médias est telle qu’elles permettent souvent de gagner une guerre avant de l’avoir commencée ». Ainsi, lorsqu’un politicien occidental un peu entêté observe le traitement auquel a été soumis DSK, le tout puissant patron du FMI traité comme ce qu’il est, c’est-à-dire un simple valet au service de puissances d’argent aussi occultes que redoutables, un valet qui s’est laissé allé à se prendre pour ce que le vulgaire le disait être alors qu’il avait de quoi savoir à quoi s’en tenir, il y réfléchit par deux fois avant de refuser de faire son devoir, ce « job » si important pour les locataires de la Maison Blanche à travers l’histoire. Lorsque le « Sun » traite M. Chirac président de la république française de « ver », ce journal lui rappelle le point de vue des véritables maîtres du monde que son titre scintillant n’impressionne guère et pour qui il n’est rien du tout, en tout cas pas plus qu’un simple « ver » de terre. Et justement à la fin de sa présidence, Chirac, contrairement à nombre de ses prédécesseurs s’est retrouvé dans la rue et serait devenu un sans domicile fixe n’eût été le secours reconnaissant de la famille Hariri du Liban. Comme quoi on ne badine pas avec les puissances d’argent. Dans la même perspective, quand un « dictateur » indocile observe à la télévision M. Gbagbo en sous-vêtement, la dépouille de Kadhafi malmenée par une foule en délire malgré la puissance de feu dont s’était entouré ce dernier, il comprend vite qui est le maître et retrouve rapidement les vertus de l’obéissance.


Qui sont-ils finalement, ces forces qui agissent dans les coulisses des pouvoirs politiques ou médiatiques et que l’on voit rarement en action sous les projecteurs ? Leurs noms finalement importent peu. Les prolongements qu’ils donnent à voir nous disent assez qui ils sont : des sauvages civilisés. Et l’on sait que la civilisation n’est pas une affaire de fond mais de forme. Ils sont prêts à toutes les atrocités pour gagner ou conserver un marché, mais surtout le contrôle du monde qui leur a échappé pendant des siècles voire des millénaires. Ils sont suffisamment intelligents pour ne jamais assumer une quelconque responsabilité directe aux yeux des opinions ou de l’histoire. Ils financent des dictatures et les équipent pour maintenir le bâillon serré sur les bouches des peuples, ce qui fait de ces dictateurs de futures victimes de guerres justes de libération  de ces mêmes peuples décrétés en danger. Un sacré tour de passe-passe ! Leur véritable patrie, c’est le monde de la finance. L’aristocratie pétrolière du Golfe qui leur est alliée fixe les cours du pétrole en fonction non des intérêts de leurs pays mais de ceux de ce cartel, et c’est la raison pour laquelle nombre des décisions de l’OPEP ont souvent défié les règles de la logique et de la rationalité pour qui ne soupçonne rien de ces accointances-là. Finalement, il fallait non seulement que Kadhafi meure, mais que cette mort soit mise en scène ainsi que cela a été fait, Inch Allah !


 

P.S. : au moment où nous mettions en ligne l’article ci-dessus, nous n’avions pas encore l’article sur la réaction de Mme Hillary Clinton à propos de la mort de Kadhafi. Celle-ci vient confirmer après coup la justesse de l’analyse que nous en faisons. Lisez plutôt les deux textes.


Vidéo scandaleuse ! Hillary Clinton blague en impérialiste sur l´assassinat du guide lybien et afric(24.10.2011-Autres)

"Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort", a lâché Hillary Clinton dans un éclat de rire après avoir appris la mort de Mouammar Kadhafi. Une scène captée par les caméras de CBS.

 Il est rare que des caméras soient présentes pour immortaliser la réaction d`un personnage politique important apprenant la mort d`un "ennemi". C`est pourtant ce qu`il s`est produit, jeudi, quand Hillary Clinton, la secrétaire d`État des États-Unis, a découvert via son Blackberry la mort du dictateur libyen alors qu`elle s`apprêtait à donner une interview à la chaine américaine CBS.

"Wow", s`écrit Hillary Clinton, avant de préciser que l`information n`est pas confirmée.Ce qui ne l`empêche pas de glisser ensuite une petite blague en paraphrasant le fameux "veni, vidi, vici" de Jules César : "Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort".

Le seul média français à avoir repris l`info est le site Atlantico, qui a plutôt mis en avant la première séquence (celle du "wow"), mais a également évoqué la seconde. Or, Atlantico a embeddé les vidéos de CBS, et on peut remarquer que la seconde n`était plus visionnable ce vendredi après-midi sur leur site. Ni disponible sur celui de CBS. Autocensure de la chaîne…

 

 



[1] Capital, travail et mondialisation vus de la périphérie, L’Harmattan, 2011, P. 128

[2] Secrétaire d’Etat de Woodrow Wilson qu’il contribue par son poids politique à faire élire en 1912, il démissionne lorsqu’il voit Wilson céder à la pression des milieux d’argent et engager résolument son pays dans la Première Guerre mondiale.

[3] Médias et civilisations, inédit

[4] Les armées d’aujourd’hui continuent à se grimer pour engager certains types d’opérations, il n’y a qu’à voir le corps des Marines américains.



25/10/2011
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