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Virage islamiste des printemps arabes (fin) : Monde chrétien contre monde musulman dans l’arène du pouvoir global

Par Roger KAFFO FOKOU, auteur de Demain sera à l’Afrique, l’Harmattan, 2008, https://demainlafrik.blog4ever.com

 

Sartre comparait  l’objet littéraire à une toupie qui, disait-il, n’existe qu’en mouvement. A force de tourner en rond, de se répéter, de bégayer disent ironiquement certains, l’histoire finit elle aussi par ressembler à une toupie. Une toupie qui, si elle donne l’impression à l’observateur distrait d’avancer en ligne droite, en réalité ne se déplace qu’en pirouettant. Cela est-il d’ailleurs étonnant ? Ce mouvement n’est-il pas au fond celui de tout univers où toutes les trajectoires non accidentelles sont tournantes ? L’histoire de l’opposition et de la confrontation entre l’Occident et le monde musulman obéit ainsi à ce schéma circulaire, dans une interminable saga où les mêmes causes n’en finissent pas de produire les mêmes effets. Ainsi, en repérant et analysant les schémas des affrontements d’hier dans cet espace euro-méditerranéen-proche-moyen–oriental, l’on est surpris de voir à quel point les acteurs d’aujourd’hui se contentent de singer ceux d’hier…


                « La lutte entre le christianisme et l’islam aurait pu n’être qu’une affaire orientalo-orientale. Constantin Ier le Grand en décida autrement au IVè siècle (l’édit de Milan en 313). Il avait alors besoin du christianisme pour unifier et étendre son empire. Qui tue par l’épée, dit-on, mourra par l’épée. Le monde occidental s’était servi du christianisme comme d’une épée pour se construire et dominer le monde. Cette épée va-t-elle se retourner contre lui et faire sa perte ? Il suffit aujourd’hui de suivre attentivement les discours des dirigeants occidentaux les moins hypocrites. 


« M. George Walker Bush parle de l’axe du mal opposé à l’axe du bien, usant ainsi d’un discours ouvertement religieux et en toute connaissance de cause. Plus explicite, M. Nicolas Sarkozy exige que le principe de réciprocité s’applique à la laïcité. Cela rappelle naturellement qu’au Vè siècle l'Empire sassanide intolérant vis-à-vis des autres religions - persécution des chrétiens par Bahram V, 420-438 - dut reconnaître la liberté de culte sous la pression romaine ! Aujourd’hui encore, l’on demande à la Turquie musulmane de reconnaître comme génocide les massacres perpétrés contre le peuple  arménien chrétien entre 1915 et 1923 (il y eut entre 600.000 et 1.500.000 arméniens déportés et tués par les Ottomans).  


« Une chose paraît de plus en plus claire : l’opposition entre l’Occident et l’Orient est avant tout une affaire de religion, mais de religion au service d’autre chose. Souvenons-nous que le christianisme fut d’abord une arme entre les mains de Constantin et non une religion : il lui permit de sauver puis d’unifier son empire. Il permit à ses successeurs de l’agrandir (Le rôle de l’Eglise dans l’appropriation occidentale du commerce de la soie est très intéressant : « l'empereur Justinien Ier envoya deux moines de l'Église nestorienne en Chine où, au risque de leur vie, ils volèrent des graines de mûriers et des œufs de bombyx, les cachèrent et les rapportèrent à Byzance. Cela mit un terme au monopole chinois et perse de la soie »[1].) Mais la doctrine chrétienne contenait déjà les germes de l’affaiblissement de l’empire : elle mettait le conquistador en porte-à-faux par rapport à son propre discours, le discours d’amour, d’égalité qui était en fait le discours des droits de l’homme. Et tout comme en occident, ce discours a fonctionné partout où l’Occident a pu déstabiliser la spiritualité locale, d’abord par la violence, ensuite par un endoctrinement minutieux (Le fusil dans une main, la Bible de l’autre). Au Proche-Orient en particulier et en Asie de façon générale, ce schéma était voué à l’échec, pour au moins deux raisons : la violence y est admise pourvu qu’elle s’exerce au nom de Dieu (guerre sainte ou djihad) ; la laïcité y perd du terrain en face d’un islamisme nourri par les conséquences de la duplicité considérée comme la marque de l’ordre marchand occidental. Mais pourquoi le Proche et Moyen-Orient catalysent-ils et depuis aussi longtemps les passions des puissances du monde ?

            « Le Proche-Orient a toujours exercé un puissant attrait sur le monde en général, sur le monde occidental en particulier. L’histoire de Byzance en est une parfaite illustration. Elle fut fondée par les Grecs vers 660 av. J.-C. A l’époque, elle occupe une position déjà stratégique, étant à la jonction entre la Mer noire et la Méditerranée. L’on peut penser que l’importance du commerce des épices avec l’Orient depuis l’antiquité explique en partie le désir de contrôler les routes terrestres et maritimes qui passèrent d’abord toutes par le Proche-Orient : « Le commerce des épices avec l'Orient était florissant bien avant notre ère »[2], nous apprend-on. Or pendant des siècles, ces routes avaient été contrôlées par des commerçants arabes et l’on sait que l’Arabie du sud, pays montagneux, devait sa richesse essentiellement au commerce des aromates et des épices. On pense que de nombreuses expéditions comme celle de Christophe Colomb furent financées par le commerce des épices. A côté du commerce des épices, il faut naturellement citer le commerce autant lucratif de la soie : « De toutes les marchandises convoyées à l’époque romaine, la soie était la plus précieuse, la plus onéreuse et la plus mystérieuse »[3]. La route de la soie désigne les routes caravanières qui ont relié la Chine à l’Occident (l’Inde, la Perse et Rome) pendant deux millénaires, mais également la voie maritime utilisée à partir du Ier siècle apr. J.-C. pour rejoindre la Chine et qui contourne l’Arabie par la mer Rouge et le golfe d’Aden, ou bien contourne l’Iran et le Pakistan par le golfe Persique et le détroit d’Ormuz, et passe par l’océan Indien. L’importance de ce commerce est telle qu’il faudra attendre la moitié du XVIIIè siècle (1750) pour que le commerce des matières premières prenne le dessus.


« S’arrêter à l’Orient ne suffirait pas à expliquer toute l’importance stratégique de cette zone du monde : il faudrait y ajouter le commerce avec l’Afrique contrôlé depuis l’Afrique du nord. Le commerce transsaharien date du néolithique : il porte d’abord sur les perles en pierre et les pierres taillées.  A la fin du IIème millénaire s’y ajoute le minerai de cuivre.  Au Ier siècle av. J.-C., avec l’entrée en scène des Phéniciens s’y ajoute le commerce des peaux d’animaux, des parfums (ambre marin) de l’ivoire, des œufs et plumes d’Autriche. A la fin du premier siècle, les Romains s’installent en Afrique du nord et organisent le commerce des peaux d’animaux, plumes et œufs d’autruches, d’esclaves. Le commerce transsaharien atteint son apogée autour du VIIIè siècle avec son incorporation dans une vaste zone du commerce musulman attiré entre autres par l’or dont l’empire du Ghana possède de riches gisements.


« Qu’est-ce qu’il pouvait y avoir de commun entre le commerce avec l’Orient et le commerce avec l’Afrique ? L’aboutissement : les produits de ce commerce aboutissaient dans la Méditerranée. Il n’y a qu’à voir la configuration des différents empires qui ont dominé à différentes époques cette région : Empire perse des Achéménides, Macédoine d’Alexandre le Grand, Empire romain, Empire byzantin, Empires musulmans, Empire ottoman… La bataille pour la maîtrise de cette région est ainsi depuis l’antiquité la bataille du contrôle de la richesse du monde. Avant le VIIè siècle, toutes ces batailles hégémoniques se déroulaient au profit soit de l’Occident, soit d’un Orient occidentalisé. Tout se passait donc un peu comme en famille et l’Orient chrétien avait vocation, à travers un processus d’occidentalisation engagé au moyen principal du christianisme, à devenir de plus en plus occidental. Ce schéma fonctionnait tant bien que mal lorsque surgit le prophète Mahomet avec la révélation islamique. D’un jour à l’autre, la nature des conflits dans toute la région s’en est trouvée modifiée.


« Quelle est la nature profonde du changement que l’islam a introduit dans l’espace stratégique euro-méditerranéen et proche-oriental ? L’occident avait jusque-là abattu une tâche remarquable sur le plan stratégique : il s’était servi d’un élément central de la culture orientale, préalablement reconditionnée pour servir ses propres intérêts, afin de pénétrer l’Orient et l’unifier à son profit. Le christianisme est oriental mais la chrétienté se devait d’être au service de l’Occident. En christianisant l’Orient (le calcul fut le même pour le reste du monde et il suffirait certainement d’évaluer les résultats de l’action que mènent les innombrables réseaux de sectes mystiques pilotés depuis l’Occident auprès des élites du reste du monde en terme de recyclage et de transfert de la richesse mondiale vers l’Occident et l’on serait sûrement édifié), l’Occident mettait en place les structures d’une gestion directe et indirecte de cette région si importante du monde. L’islam lui apporta la réplique inattendue et,  ironie de l’histoire, profita en cela largement de ce que le christianisme avait déjà longuement préparé le terrain à la mise en place d’un monothéisme. Nous avons vu plus haut pourquoi les deux religions ne pouvaient cohabiter pacifiquement : héritières toutes les deux du judaïsme, parlant au nom du même Dieu, revendiquant chacune le monopole de la vérité première, et donc déniant à l’autre la prétention à la détenir, elles étaient chacune pour l’autre de trop dans cet espace devenu soudain exigu (l’intérêt porté par les civilisations dominantes à la cartographie n’a jamais été de nature platement scientifique et la première chose que fit le monde musulman dès qu’il se sentit sûr de sa puissance fut d’établir une carte du monde, laquelle exprimait comme pour celles des puissances qui l’avaient précédé, l’étendue de ses ambitions futures). A partir de là, les anciens enjeux tenant toujours (viendront s’y greffer de nouveaux : avec la révolution industrielle, le volume de la production occidentale va se multiplier par dix, par cent en très peu de temps et créer la nécessité de conquérir des débouchés et des sources de matières premières pour cette industrie ; plus récemment l’évolution exceptionnelle des besoins en énergie dans les pays industrialisés couplée à la richesse particulière des réserves pétrolières du nord de l’Afrique et du Proche-Orient), la religion devint comme la condition préalable du contrôle du monde, une condition de légitimité. L’on venait là de faire un grand saut dans le passé mais un saut empreint d’hypocrisie.


« En effet, comme au temps de l’Egypte ancienne ou des Celtes et Vikings, il apparaissait qu’il n’était possible de légitimer son pouvoir qu’en donnant la preuve qu’il nous venait directement de Dieu et cependant l’Europe ne pouvait renier l’héritage des lumières qu’elle considérait avec raison comme l’aboutissement du christianisme et la marque du génie de ses peuples. Le président français M. Nicolas Sarkony est sans doute celui qui exprime le plus clairement cette tentation toujours présente de l’Occident, celle de remonter le temps pour refaire de Rome le centre du monde. D’abord comme tous ses prédécesseurs il est chanoine d’honneur ( !) de l’Eglise catholique ; il est aussi celui qui est hanté par la construction de l’espace euro-méditerranéen, c’est-à-dire par la reconstruction de l’espace de contrôle (l’Empire romain pour faire plus clair) qui permit dans le passé à l’Europe de dominer à plusieurs reprises le monde. Avant lui, ce projet fut vainement mis à exécution par Charlemagne, Othon Ier le Grand avec le saint empire germanique d’Occident, Napoléon Ier de France. La construction de cet espace se heurte toutefois à l’islamisme parce que le monde arabe ne s’est jamais trompé sur les projets réels de l’Occident : encourager un islam de plus en plus modéré, désactivé à la longue, arriver à le ramener au même niveau que le christianisme pour équilibrer l’affrontement idéologique tout en conservant l’avantage des armes matériels. 


« Dès sa mise en place, le premier empire musulman (En 750, les Omeyyades contrôlaient un territoire qui s'étendait du Maroc et de la plus grande partie de l'Espagne, aux frontières de la Chine et de l'Inde du Nord) va en quelque sorte présenter ses lettres de créances en s’emparant des lieux saints en 637 sous le califat d’Omar Ier. Puis la ville passa entre les mains des Turcs seldjoukides en 1078. Ce fut la raison suffisante du déclenchement d’une série de croisades (il y en eut huit en tout) dont le but avoué était la libération des lieux saints mais qui permit surtout de voler au secours du christianisme en Orient (l’itinéraire de la première croisade est sans équivoque sur ce point : de l’Europe les croisés atterrissent d’abord à Constantinople, livrent bataille successivement à Nicée, Eskişehir et Antioche avant de finir par Jérusalem) et de développer les échanges commerciaux au profit des villes maritimes occidentales comme Gênes, Venise ou Pise. Ces affrontements au Proche-Orient tournèrent globalement à l’avantage du monde musulman jusqu’à l’affaissement de l’empire ottoman. 


« Tout semblait pourtant bien parti pour que la domination musulmane s’imposât pour une plus longue durée. Ce ne fut pas le cas parce qu’entre temps les grandes découvertes avaient changé la face du monde. L’on sait qu’à partir du VIè siècle, l’instabilité régnant dans l’espace euro-proche-oriental perturbe et arrête le lucratif commerce avec l’Asie. Cette période correspond d’ailleurs et ce n’est pas étonnant, à la période la plus noire de l’Europe, celle du Moyen-âge qui, on n’y fait pas souvent attention, va de 476 apr. J.-C. à 1492[4], c’est-à-dire de la chute de l’empire romain d’Occident à la découverte de l’Amérique. Cette période est caractérisée en Occident par un profond bouleversement économique et le déclin des villes. L’insécurité conduit les paysans à se regrouper auprès des villas (de grandes fermes) appartenant aux plus riches. Comme le commerce est devenu difficile, ces villas fonctionnent en autarcie, c’est-à-dire qu’elles se suffisent à elles-mêmes. C’est donc une période de désagrégation pour l’Occident qui voit naître tout naturellement le féodalisme. La naissance et l’affermissement de la puissance musulmane, en coupant l’Occident du reste du monde donc des marchés auxquels il avait accès l’a donc acculé à mille ans d’obscurité et de misère. Il en sortit grâce aux grandes découvertes et commença dès lors à inverser la tendance. 


« En effet, dès le Xè siècle, les Chinois inventent la boussole et de ce fait ouvrent la voie maritime, supprimant le monopole des voies terrestres. A partir de là, le blocus musulman sur l’Europe est levé de façon automatique : « Aux XVe et XVIe siècles, le développement de la construction des navires de guerre et de transport des marchandises permet au commerce de s’accroître rapidement. La baisse des coûts de transport des marchandises par bateau sur de longues distances permet l’importation massive de céréales de la Baltique aux Pays-Bas et dans d’autres contrées d’Europe. L’ouverture de nouvelles voies maritimes entre l’Europe et l’Orient autorise l’importation de produits asiatiques à des prix inférieurs et en des quantités plus grandes que ne le permettent les caravanes. Par ailleurs, la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb permet d’échanger de nouveaux produits tels que le tabac et les rondins »[5]. L’or et les métaux précieux affluent du nouveau monde. Redevenant prospère, l’Occident va redévelopper sa puissance en s’appuyant sur la nouvelle classe bourgeoise capitaliste qui monte et bientôt devient dominante. La machine à vapeur change complètement la face de l’Europe qui est très vite prête à repartir à l’assaut de son plus grand adversaire de l’époque, le monde musulman incarné par l’empire ottoman : c’est ce qu’on a appelé « la question d’Orient ». 


« Le dépècement de l’Empire ottoman fut fait sur fond de rivalités européennes (la peur de la Russie – les nations slaves représentent l’est de l’Occident et le panslavisme nourrit les ambitions expansionnistes russes - était déjà un grave sujet de préoccupation pour l’Europe occidentale et elle l’est restée ; la Russie quant à elle luttait pour obtenir un accès à la Méditerranée, théâtre comme nous l’avons vu d’un fructueux réseau d’échange de la richesse mondiale) mais jamais la question religieuse n’en fut absente : le traité de 1774 entre la Russie et l’empire Ottoman mentionne entre autre le droit de représentation de l’Eglise orthodoxe. De même, l’empire est miné de l’intérieur par la révolte des sujets chrétiens de l’empire. Un siècle plus tard, le soulèvement de paysans chrétiens en Bosnie-Herzégovine (1876) se propage en Bulgarie, où les Turcs matent la rébellion en perpétrant d'importants massacres qui provoquent la guerre entre l'Empire ottoman, la Serbie et le Monténégro, un tollé dans toute l'Europe, et une guerre russo-turque. Les problèmes actuels du Kosovo sont en fait des conséquences directes de cet affrontement entre l’Orient et l’Occident (Au xviie siècle, sous la pression des Turcs, la population serbe de la région du Kosovo-Metohija, patriarche en tête, s’enfuit pour se réfugier au-delà de la Save et du Danube ; elle est remplacée par des Turcs et des Albanais islamisés. Depuis lors, cette fraction islamisée est au centre d’un conflit qui a donné lieu à de nombreux massacres dont les plus graves et récents ont eu lieu sous Slobodan Milošević,).


« Mais quelle que fût l’importance de la question religieuse, elle ne servit que d’instrument face à la Turquie musulmane qu’il fallait réduire, mais en s’assurant que le partage de sa dépouille n’allait pas déséquilibrer les rapports au sein de l’Europe, d’autant qu’avec l’élimination éventuelle de cet obstacle, la course s’ouvrait pour la reconquête de l’Orient : « occupation française puis italienne (après 1912) en Afrique du Nord ; expansion britannique en Inde, dans le sud du Moyen-Orient et en Égypte ; expansion russe en Asie centrale ». En 1923, avec l’abolition du califat (donc d’un régime politique de type islamiste) et l’instauration de la république (un régime politique de type laïc), l’empire Ottoman entre définitivement dans l’histoire et une période faste s’ouvre à nouveau pour l’Occident en Orient : « L’affaiblissement graduel de la puissance ottomane attise les ambitions territoriales : en 1799, Napoléon Ier, qui a pris pied en Égypte, est vaincu devant Saint-Jean d’Acre »[6]. Mais ce sera une période de courte durée : en soutenant militairement le nationalisme arabe contre l’empire Ottoman, les britanniques pensent uniquement à diviser pour mieux régner. Le grand empire arabe qu’ils promettent et se gardent bien de réaliser va cristalliser les rêves du monde arabe et donner naissance au parti Baas « Parti de la Renaissance Arabe Socialiste » qui exerce une influence profonde sur tout le Proche-Orient. En 1949, il s’implante au Liban, en 1952 en Irak, en Jordanie, en Arabie Saoudite, au Yémen, et en 1954 en Libye et en Égypte. Face à l’échec du Baas dû probablement à son côté marxiste, l’islamisme a pris le relais : « Face aux percées de la laïcisation et à l'influence du marxisme, ce mouvement lutte pour la ré-islamisation de la société »[7]. Ainsi l’affrontement entre l’Occident et le Proche-Orient continue et se radicalise ».


Demain sera à l’Afrique, Paris, l’Harmattan, 2008, pp. 183-193  



[1] Microsoft Encarta 2007

[2] Microsoft Encarta 2007

[3] Ibid.

[4] L’année 1492, marquée par la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb et par la fin de la Reconquista espagnole, est généralement préférée à 1453, date de la prise de Constantinople par les Ottomans pour situer la fin du Moyen Âge. Cette datation ne correspond pas à une césure nette dans le développement culturel et social du continent, mais à des événements dont la portée a fait, à moyen terme, entrer l’Europe dans une ère nouvelle.

[5] Microsoft Encarta 2007

[6] Microsoft Encarta 2007

[7] Ibid.



05/01/2012
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